Vivre dans la tempête – Actes 27

Le contexte, c’est un voyage de Paul vers Rome (Paul en parle dans Romains 15). Paul avait pour objectif de prêcher l’Évangile dans la capitale romaine.
Finalement, Paul a été emprisonné à Jérusalem et remis aux autorités romaines : il part donc pour Rome aux frais de l’Empire avec les soldats pour l’escorter et il n’avait pas prévu que son voyage allait se faire de cette manière là.

Dieu supervise, conduit, accompagne, vient au secours, il garde. Dieu utilise ces situations pour montrer sa miséricorde, sa justice… sa gloire. Pourtant, on a des exemples qui paraissent contradictoires : Étienne fut lapidé encore jeune, Jean-Baptiste décapité encore jeune, Christ crucifié…

Et pourtant, Christ manifeste sa gloire même dans tout cela… le croyons nous ?

Et Dieu est souverain, son plan s’accomplit. La vie du chrétien n’est pas un périple touristique, nous avons besoins d’être secouru.

Cantique des degrés. Je lève mes yeux vers les montagnes… D’où me viendra le secours? Le secours me vient de l’Éternel, Qui a fait les cieux et la terre. Il ne permettra point que ton pied chancelle; Celui qui te garde ne sommeillera point. Voici, il ne sommeille ni ne dort, Celui qui garde Israël. L’Éternel est celui qui te garde, L’Éternel est ton ombre à ta main droite. Pendant le jour le soleil ne te frappera point, Ni la lune pendant la nuit. L’Éternel te gardera de tout mal, Il gardera ton âme; L’Éternel gardera ton départ et ton arrivée, Dès maintenant et à jamais.
Psaumes 121:1‭-‬8 LSG

Dans le dernier feuilleton du livre des Actes, on voit des difficultés dans le verset 4 avec déjà des vents contraires qui font tanguer le bateau. Sur ce bateau, il y a des personnes de statuts et de conditions différentes qui cohabitent ensemble. La navigation devient difficile et au verset 9 apparaît le jour des expiations qui correspond au mois de septembre : on arrive à des moments de navigation troubles.
Paul prisonnier se permet de donner son avis sur la navigation (verset 10), pourtant ce dernier n’est pas marin.
A t-il eu une vision ? Non.
De l’expérience ? Oui, avec 3 naufrages à son actif. Il apporte un conseil sous forme de mise en garde.

Cinq fois j’ai reçu des Juifs quarante coups moins un, trois fois j’ai été battu de verges, une fois j’ai été lapidé, trois fois j’ai fait naufrage, j’ai passé un jour et une nuit dans l’abîme. Fréquemment en voyage, j’ai été en péril sur les fleuves, en péril de la part des brigands, en péril de la part de ceux de ma nation, en péril de la part des païens, en péril dans les villes, en péril dans les déserts, en péril sur la mer, en péril parmi les faux frères. J’ai été dans le travail et dans la peine, exposé à de nombreuses veilles, à la faim et à la soif, à des jeûnes multipliés, au froid et à la nudité. Et, sans parler d’autres choses, je suis assiégé chaque jour par les soucis que me donnent toutes les Églises. Qui est faible, que je ne sois faible? Qui vient à tomber, que je ne brûle? S’il faut se glorifier, c’est de ma faiblesse que je me glorifierai!
2 Corinthiens 11:24‭-‬30 LSG

Les marins préféraient débarquer sur un port plus moderne, avec la vie qu’il faut pour passer l’hiver. Un petit vent sympathique avec quelques heures de navigation les mettait en confiance. Pour ceux qui sont chrétiens et moi inclus, on sait facilement détecter puis interpréter ces petits signes qui nous arrangent : on part quand on veut dans la destination désirée. Mais Le conseil de bon sens n’est pas entendu… et on se forge des convictions. Souvent, nos choix sont en faveur de notre confort et nous rendent irresponsables. La petite brise devient rapidement un typhon, c’est la dérive, la galère, la tourmente.

Quand on voit Paul, Luc sur le bateau : ces derniers ne se révoltent pourtant pas contre Dieu alors que son conseil n’est pas écouté. Si par la suite il y a eu révolte, Luc le mentionnerait. On ne dénigre pas les fautifs, les Chrétiens ont le souci du plan de Dieu qui est que Dieu veut que tous les hommes soient sauvés (1 Timothée 2:4).
Tout ce qui alourdit, même la cargaison (source de gain) doit être vidée, il faut se mettre à nu devant Dieu pour avancer. Tous ont besoin dans ces moments là les uns des autres, solidarité oblige, croyants comme non croyants. Enfin, ils sont dans la bonne disposition pour écouter les bons conseils. Faut-il un miracle pour les sauver du naufrage ? C’est à ce moment là que Paul prend la parole sur un navire en pleine tempête. Les vagues sont bruyantes, se faire entendre n’est pas simple, il faut de la voix et surtout de l’assurance.
« Vous auriez dû m’écouter et ne pas partir » (cf. Actes 27:21),… mais Paul n’en reste pas là, il encourage les désespérés et les invite à prendre courage. Il dit sa confiance en Dieu au verset 25. Aujourd’hui, si tu n’as pas de boulot par exemple, parles-tu de ta confiance en Dieu ?

Dieu met une conviction dans le cœur. Lorsque nous observons l’attitude de Paul d’après les Écritures, par exemple il se préoccupe des autres au lieu de rentrer dans sa cale pour louer en solo le Seigneur. Paul n’est pas un disciple passif, il est ambassadeur, co-ouvrier avec Christ. Lumière dans les ténèbres, dans Actes 27:35, Paul remercie Dieu devant tous, il ne dit pas d’une manière mécanique aux autres de fermer les yeux et de remercier en Dieu.
Ces personnes chrétiennes dans le bateau deviennent une lumière, une bénédiction pour les autres membres de l’équipage et pour la société. Ca me rappelle la maison de Potiphar qui est bénie à cause de Joseph.

Conclusion :
Avant ce voyage, Paul écrit dans 2 Corinthiens 4: 5-18. Nous appartenons à Dieu donc nous pouvons tenir dans la tempête, confiant dans le Seigneur. Le Christ lui a traversé une tempête bien plus grande !
Porteur d’espérance, source de bénédiction.